Le vide, tragicomédie insipide et contemporaine
Publié le 28 mai 2018
Monologue de Michel après son dernier entretien.
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et me suis-je investi dans ces activités
Pour les voir maintenant en tout point s’arrêter ?
Mon talent que je sais, que personne n’admire,
Mon talent à régler les problèmes, même les pires,
Tellement sollicité, et pour quoi que ce soit,
trahis donc mes faiblesses, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir d’un temps maintenant passé,
œuvre de tant de jours maintenant effacés !
Nouvelle destinée, fatale à mon bonheur !
A la renverse tombe, salissant mon honneur !
Faut-il en cet état voir l’horreur qui monte,
Dussè-je en mourir ou vivre dans la honte ?
Gouvernance, toi qui commande, sois en à la hauteur :
Ce haut rang n’admet point une instance sans honneur ;
Et ton jaloux pouvoir que toujours tu consigne,
Comme les choix du conseil qui souvent sont indignes.
Fait fi de mes recettes et des projets courants,
De tout tu t’accapare et fait ton ornement,
sans même t’apercevoir que tout cela offense,
J’ai servi ta parade, mais je n’ai de défense,
Va, dissous-toi désormais car ton assos elle craint,
Passe, et pour mon sort, je verrai mieux demain.
M.
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