Déclaration sentimentale
Publié le 17 mai 2018
Lui : Je t’aime. Cela fait tellement longtemps que je ne te l’avais pas dit que j’en avais presqu’oublié à quel point cela est vrai …
Depuis longtemps je garde en moi ces mots tant désirés.
Patiemment entretenues, quelques braises enveloppées
dans l’idée qu’un jour elles enflamment ma vie,
dans l’idée qu’un jour quelqu’un m’en donne envie.
Trop de fois en amour je n’ai pas su y faire.
Trop de fois j’ai rendu la rupture nécessaire.
Transformer un bonheur en sources de douleurs,
pour ne plus ressentir ce que j’aimais par cœur.
Quand je me dis ces mots que je n’ose lui dire,
quand je me sens passer du plaisir au désir,
quand j’interprète ainsi chaque signe à ma guise,
une chaleur m’envahie et mon corps lâche prise.
Une mise en résonnance sensible synchronisée,
exprimée en fréquences vibratoires apaisées.
Un besoin partagé de pouvoir se livrer,
par les mots, les silences, pouvoir se libérer.
Puis, raisonnablement, je reviens au réel
je la retrouve ainsi par ce lien essentiel,
expression d’une passion commune de l’authentique,
du juste, du sensible, du beau et du magique.
Pourtant à l’occasion de ce moment passé,
je me suis retrouvé un peu embarrassé.
Je me suis laissé prendre par mon lâché prise,
comme une parenthèse dans ma vie, une incise.
J’ai aimé me laisser me perdre dans ses yeux,
j’aime sa voix, ses mots, son sourire contagieux.
J’ai détesté ne pas vouloir lui prendre la main,
ne pas pouvoir apaiser ses blessures et rester cartésien.
Parce qu’ils sont rares ces moments me sont chers.
Parce qu’elle est rare, parce qu’elle m’éclair,
parce que ses mots me touchent tout autant qu’elle,
j’ai adoré nos échanges, conversations inhabituelles.
Plus tard, plus loin, je reviens au réel,
et j’écris par ces mots une trace partielle
des sentiments vécus par son évocation,
ces moments partagés, précieuses sensations.
Plus tard, j’ai retrouvé en moi l’idée de ces mots attendus.
Plus tard, j’ai retrouvé la chaleur de ces braises entretenues.
Plus tard, ma vie s’enflammera parce qu’elle m’en donne envie.
Plus tard, peut-être, dans un mois, dans un an, dans une vie.
M.
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