I am a froggie

Oui, c’est cela, je suis une grenouille.
En fait, nous sommes tous des grenouilles.
On pourrait penser que cela concerne uniquement le peuple français, faisant référence à ce sobriquet dont nous ont affublé les anglais. D’ailleurs, cette expression ne viendrait pas seulement du fait que les cuisses de grenouille font partie de nos plats nationaux. Vers la fin du 18ème siècle, le mot « Grenouilles » était utilisé par la noblesse et la cour pour désigner le peuple de Paris. L’expression fut exportée par la suite à Londres et elle finit par désigner d’une manière peu flatteuse l’ensemble des français (voir ici).
Quand je dis que nous sommes tous des grenouilles, je parle de l’ensemble de l’humanité.
J’avais constaté que parmi nous, certains étaient atteint de ce que j’appelais déjà « Le syndrome de la grenouille ». Celui-ci faisait référence à la fable de La Fontaine à propos de ce batracien qui voulais devenir aussi gros qu’un bœuf.
A la base, je désignais ainsi ces personnes qui disposent déjà d’énormément de biens et de richesses et qui éprouvent le besoin de continuer à posséder encore plus. C’est pathologique.
Et par extension, c’est cette même logique qui nous amène à consommer toujours plus, à aller toujours plus vite, à vouloir toujours plus.
Je reste dans l’idée que le sens de la vie est un cheminement vers un équilibre, pas vers une croissance infinie.
Mais revenons à nos grenouilles.
Récemment, j’ai croisé sur l’application « News » de mon smartphone un article du site levif.be qui titrait « Le syndrome de la grenouille cuite : nous oublions rapidement que les températures actuelles sont anormales« .
Il est sans doute remonté dans les fils d’actualité à la suite d’une mise à jour car il date du 26 février 2019.
Vous connaissez peut-être cette « expérience » qui consiste à placer une grenouille dans une casserole d’eau froide et de mettre celle-ci sur le feu. Au fur et à mesure que l’eau chauffe, lentement, la grenouille s’adapte à la situation jusqu’au moment où la température devient insupportable. Le problème, c’est qu’à ce stade, cette grenouille n’est plus en mesure physiquement de sauter pour sortir de l’eau.
si cette même grenouille avait été jetée directement dans l’eau chaude, elle aurait sans aucun doute sauté directement pour s’extraire de cette situation.
Dans cet article, on évoque l’idée que nous nous basons sur des périodes de références relativement courte (2 à 8 ans) pour constater les changements climatiques (températures, pluies, sècheresses, etc.). Ainsi, petit à petit, nous nous habituons. Nous nous adaptons.
Comme la grenouille dans sa casserole, nous nous adaptons aux changements de notre environnement.
C’est peut-être cela la force de notre humanité : Notre capacité à nous adapter à toutes nouvelles situations.
Après tous, nous sommes l’Homme, l’animal intelligent !
C’est une belle idée.
Je vais en parler aux autres grenouilles !
Si vous souhaitez aller un peu plus loin sur le concept de syndrome de la grenouille cuite, voyez cet article : Le syndrome de la grenouille cuite, la métaphore, le paradoxe et la moralité
M.
PS : Remerciement aux créateurs de ces dessins obtenus sur pixabay.com